Pour résister aux impitoyables
morsures des piranhas, l'arapaima, un gros poisson d'Amazonie, est équipé d'un
gilet pare-dents composite, à la fois dur à l'extérieur et flexible à l'intérieur,
a révélé une analyse aux rayons X menée par des chercheurs.
Selon cette étude publiée mardi, "les
écailles de l'Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs
niveaux de défense", "une structure unique" qui n'a rien à
envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l'ordre. "Structure
sophistiquée" à base d'"éléments biologiques simples", telle est
la clef du blindage si performant de l'Arapaima, résument les chercheurs.
Premier niveau de défense de ces
écailles, une surface épaisse de seulement un demi millimètre mais minéralisée
et très dure, pour empêcher la pénétration des dents des prédateurs, voire les
briser net.
En dessous, une deuxième couche
souple, deux fois plus épaisse, composée de lamelles de collagène (une
protéine) empilées en torsades et orientées dans des directions différentes,
capables de se réaligner en fonction de la pression qu'elles subissent.
Résultat, l'impact des mâchoires des piranhas est amorti et réparti sur une
large surface, ce qui empêche le blindage extérieur de se casser. Une version
naturelle, mais plus perfectionnée, du gambison, la couche matelassée qui
doublait la cotte de mailles des chevaliers du Moyen-Age.
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