vendredi 14 novembre 2014

L'arapaima

Pour résister aux impitoyables morsures des piranhas, l'arapaima, un gros poisson d'Amazonie, est équipé d'un gilet pare-dents composite, à la fois dur à l'extérieur et flexible à l'intérieur, a révélé une analyse aux rayons X menée par des chercheurs.
Selon cette étude publiée mardi, "les écailles de l'Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs niveaux de défense", "une structure unique" qui n'a rien à envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l'ordre. "Structure sophistiquée" à base d'"éléments biologiques simples", telle est la clef du blindage si performant de l'Arapaima, résument les chercheurs.
Premier niveau de défense de ces écailles, une surface épaisse de seulement un demi millimètre mais minéralisée et très dure, pour empêcher la pénétration des dents des prédateurs, voire les briser net.

En dessous, une deuxième couche souple, deux fois plus épaisse, composée de lamelles de collagène (une protéine) empilées en torsades et orientées dans des directions différentes, capables de se réaligner en fonction de la pression qu'elles subissent. Résultat, l'impact des mâchoires des piranhas est amorti et réparti sur une large surface, ce qui empêche le blindage extérieur de se casser. Une version naturelle, mais plus perfectionnée, du gambison, la couche matelassée qui doublait la cotte de mailles des chevaliers du Moyen-Age.

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