dimanche 1 décembre 2013

Michel Théato

La chaleur est accablante (32 °C) quand s'élancent du Pré-Catelan quatorze des dix-sept engagés pour ce Marathon olympique de 40,260 km en effectuant une boucle à travers Paris. Ils sont tous en short, et pour se protéger de la chaleur certains portent des canotiers ou de simples mouchoirs sur la tête. Après seulement quelques kilomètres, neuf concurrents restent en course. Théato est indisposé par la chaleur en première moitié de course puis remonte sur les premiers. Il termine en 2h59 min 45 s avec 4 min 32 s d'avance sur Emile Champion et 37 min 39 s sur le Suédois Ernst Fast sous les yeux plus de 5 000 spectateurs au Pré-Catelan. Théato reçoit sa médaille olympique en 1912 en raison d'une erreur de budget en 1900. Tous les concurrents du Marathon, et pas seulement Théato, reçoivent le jour de l'épreuve des « colifichets » à bas prix, provoquant la colère de la délégation britannique qui renvoya ces articles de « quincaillerie » aux organisateurs... En 1912, on répare cette erreur. Le statisticien de l'athlétisme Alain Bouillé révèle à la fin du XXème siècle que Théato n'était pas encore français au moment des Jeux. Natif du Grand-Duché du Luxembourg, il arrive en France à l'âge de 12 ans. Il aurait dû effectuer son service militaire au moment des Jeux s'il avait obtenu sa naturalisation avant 1900. Le Luxembourg ne réclama jamais ce titre et le CIO confirma la victoire « française » après les travaux de Bouillé.

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