Ophiocordyceps sinensis, aussi appelé « champignon chenille
» ou yarsagumbu (littéralement, ver d'hiver, plante d'été) en tibétain, est un
champignon ascomycète de la famille des cordycipitacées originaire du plateau
tibétain (Tibet, Chine (Qinghai, ouest du Sichuan, sud-ouest du Gansu et
nord-ouest duYunnan), Himalaya, Népal et Bhoutan).
C'est un parasite de la larve d'un lépidoptère du genre
Thitarodes. Il tue l'insecte, le momifie, puis le cordyceps pousse à partir du
corps de l'insecte. Il produit des stromas jaune-orangé.
A l'extrémité se trouve la partie fertile qui libère des
ascospores qui sont susceptibles d'être absorbées par de nouvelles chenilles au
cours de leur alimentation. Si cette contamination a lieu, un mycélium se
développe en endoparasite dans le corps de la chenille, l'envahissant
totalement et finissant par la tuer. C'est à partir de cette masse mycélienne
que le stroma s'organise alors, traversant le corps de la chenille du coté de
la tête, et apparaissant enfin à la surface du sol, permettant la poursuite de
ce cycle parasitaire. L'ensemble - corps de la chenille momifiée et sa tige -
fait moins de dix centimètres. Il se rencontre essentiellement à des altitudes
de plus de 4 000 mètres.
Il est connu comme un champignon médicinal aphrodisiaque et
son utilisation a une longue histoire dans la médecine traditionnelle chinoise
ainsi que la médecine traditionnelle tibétaine. Au Tibet, il est utilisé depuis
plus de 500 ans comme tonifiant, il est utilisé en médecine tibétaine pour
traiter des personnes présentant certaines affections cardiaques et rénales,
ainsi que pour accroitre la virilité masculine. On rencontre son utilisation en
Chine depuis les années 1730.
On en extrait la cordycépine qui a une action
anticancéreuse.
Au Tibet, le yartsa gunbou s'est développé pour devenir la
source la plus importante de revenus en espèces dans les régions rurales
contribuant pour 40 % au revenu annuel des ménages locaux et de 8,5 % du PIB en
2004. Les prix n'ont cessé d'augmenter, surtout depuis la fin des années 1990.
En 2008, un kilogramme se négociait entre 3000 $ (moins bonne qualité) et 18
000 dollars (meilleure qualité, les plus grosses larves). La production
annuelle sur le plateau tibétain est estimé à une centaine de tonnes.
Sa valeur lui a donné un rôle dans la guerre civile
népalaise, les maoïstes népalais et les forces gouvernementales se sont battus
pour le contrôle de ce commerce d'exportation lucratif. La collecte du
yarchagumba au Népal a seulement été légalisée en 2001. La demande est la plus
élevée dans les pays comme la Chine, la Thaïlande, la Corée et le Japon.
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