jeudi 17 juillet 2014

L'heure d'été

Les élus du Congrès sont sollicités pour la première fois dans les années 80 pour avancer le début de l'heure d'été. Le demandeur? L'industrie du barbecue. Pour elle, un mois d'été supplémentaire représente une hausse de 200 millions de dollars de ventes. Difficile d'être insensible à l'argument. C'est sans compter l'industrie du golf qui s'est jointe à la revendication. Elle promet une augmentation de 400 millions de dollars en ventes de matériels et inscriptions en clubs si le soleil se couche une heure plus tard un peu plus longtemps. La législation change finalement en 1986, soit 20 ans après sa première mise en place. Le Congrès avance l'arrivée de l'heure d'été de trois semaines, sous la pression également des chambres de commerce et des supermarchés. Ces dernières arguent que les Américains sont plus enclins à faire des emplettes en sortant du travail s'il fait encore jour. Une première victoire.
En 2005, rebelote. L'heure d'hiver est repoussée d'une semaine. Cette fois, ce n'est ni la faute ni des barbecues, ni du golf. Mais des enfants et d'Halloween. Plus exactement de l'industrie du bonbon. En repoussant l'heure d'hiver à début novembre, Halloween tombe pendant l'heure d'été. Les petits Américains ont donc une heure de récolte supplémentaire avant le coucher du soleil. Une aubaine pour les marchands de confiseries. La pilule est difficile à faire avaler pour le gouvernement, qui accepte cependant de mettre en vigueur la mesure sous deux ans. Pendant ce laps de temps, les Etats-Unis essayent de persuader le reste du monde de s'aligner sur ses dates. En vain. Le pays est également confronté à la grogne des compagnies aériennes, qui ont été obligées de recaler tous les horaires de leurs vols internationaux. Une opération de plusieurs centaines de millions de dollars. Les bonbons, plus forts que les avions?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire