Les
élus du Congrès sont sollicités pour la première fois dans les années
80 pour avancer le début de l'heure d'été. Le demandeur? L'industrie du
barbecue. Pour elle, un mois d'été supplémentaire représente une hausse
de 200 millions de dollars de ventes. Difficile d'être insensible à
l'argument. C'est sans compter l'industrie du golf qui s'est jointe à la
revendication. Elle promet une augmentation de 400 millions de dollars
en ventes de matériels et inscriptions en clubs si le soleil se couche
une heure plus tard un peu plus longtemps. La législation change
finalement en 1986, soit 20 ans après sa première mise en place. Le
Congrès avance l'arrivée de l'heure d'été de trois semaines, sous la
pression également des chambres de commerce et des supermarchés. Ces
dernières arguent que les Américains sont plus enclins à faire des
emplettes en sortant du travail s'il fait encore jour. Une première
victoire.
En
2005, rebelote. L'heure d'hiver est repoussée d'une semaine. Cette
fois, ce n'est ni la faute ni des barbecues, ni du golf. Mais des
enfants et d'Halloween. Plus exactement de l'industrie du bonbon. En
repoussant l'heure d'hiver à début novembre, Halloween tombe pendant
l'heure d'été. Les petits Américains ont donc une heure de récolte
supplémentaire avant le coucher du soleil. Une aubaine pour les
marchands de confiseries. La pilule est difficile à faire avaler pour le
gouvernement, qui accepte cependant de mettre en vigueur la mesure sous
deux ans. Pendant ce laps de temps, les Etats-Unis essayent de
persuader le reste du monde de s'aligner sur ses dates. En vain. Le pays
est également confronté à la grogne des compagnies aériennes, qui ont
été obligées de recaler tous les horaires de leurs vols internationaux.
Une opération de plusieurs centaines de millions de dollars. Les
bonbons, plus forts que les avions?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire