Geneviève Germaine Marie Agnès de Gaulle est la première femme élevée à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur.
Elle est la nièce de Charles de Gaulle.
Résistante dès juin 1940, Geneviève de Gaulle multiplie les actions
de renseignement et d'information, notamment au sein du réseau Défense
de la France. Arrêtée par Pierre Bonny de la bande du 93 de la rue
Lauriston, le 20 juillet 1943 et emprisonnée à Fresnes, elle est
déportée au camp de concentration de Ravensbrück le 2 février 1944. Au
camp, elle rencontre et se lie d'amitié avec quatre autres résistantes :
Jacqueline Péry d'Alincourt, Suzanne Hiltermann, Anise Postel-Vinay et
Germaine Tillon. En octobre 1944, elle est placée en isolement au
« bunker » du camp. Cette décision est prise par Himmler afin de la
garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d'échange. Elle a tiré un
livre de cette expérience, La Traversée de la nuit, écrit
cinquante ans après sa libération, en avril 1945, livre qui raconte sa
vie en camp de concentration et l'entraide entre femmes.
Membre active puis présidente de l'Association nationale des
anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR), elle suit les
procès des criminels nazis en Allemagne, puis participe à l'essor du
mouvement politique lancé par son oncle, le RPF.
En 1958, elle travaille au cabinet d'André Malraux quand elle rencontre le Père Joseph Wresinski, alors aumônier du bidonville de
Noisy-le-Grand. Dans les souffrances des familles qu'elle y découvre,
elle revoit celles qu'elle-même et d'autres déportés ont vécues. Alliée
au mouvement ATD Quart Monde, puis volontaire permanente, elle en est
présidente de 1964 à septembre 2001.
En 1987, elle témoigne sur la barbarie nazie lors du procès de Klaus Barbie.
Nommée en 1988 au Conseil économique et social, elle se bat pendant
dix ans pour l'adoption d'une loi d'orientation contre la grande
pauvreté. Reportée en 1997 pour cause de dissolution de l'Assemblée
nationale, la loi est votée en 1998.
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