À Bruxelles, au théâtre de la Monnaie, le 25 août 1830, eut lieu une représentation La Muette de Portici, un opéra de Daniel-François-Esprit Auber, à l'occasion des 59 ans du Roi Guillaume Ier des Pays-Bas.
L'assistance vit une similitude entre la situation du peuple belge et cette oeuvre qui transporte à la scène la révolte du peuple de Naples contre la domination espagnole au 17e siècle.
Le duo de l'Amour sacré de la Patrie chanté au deuxième acte, dans la scène 2, par Massianello et son ami Pietro, avait échauffé un public enthousiaste :
- Mieux vaut mourir que rester misérable !
- Pour un esclave est-il quelque danger ?
- Tombe le joug qui nous accable.
- Et sous nos coups périsse l'étranger !
- Amour sacré de la patrie
- Rends nous l'audace et la fierté
- À mon pays je dois la vie
- Il me devra la liberté.
- Va dire aux étrangers que tu nommes tes maîtres
- Que nous foulons aux pieds leur pouvoir inhumain
- N'insulte plus, toi qui nous braves,
- À des maux trop longtemps soufferts.
- Tu crois parler à des esclaves
- Et nous avons brisé nos fers.
- Non plus d'oppresseurs plus d'esclaves,
- Combattons pour briser nos fers.
- Courons à la vengeance !
- Des armes, des flambeaux !
- Et que notre vaillance
- Mette un terme à nos maux.
La Belgique obtient son indépendance au terme d'une révolution.
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