dimanche 17 novembre 2013

Roland Garros

1986. Troisième tour de Roland Garros. Le Français Henri Leconte, classé dans les 10 premiers joueurs mondiaux, affronte sur le Central le Brésilien Cassio Motta, un solide joueur sur terre-battue. Mais, rien ne va pour Henri Leconte. En un peu plus d'une heure de jeu, le Brésilien mène 2 sets à 0 (6/1 6/3). Le Français est irrégulier, commet de nombreuses fautes directes, ne prépare pas ses montées au filet et son jeu est quasiment inexistant. Au troisième set, Henri Leconte est irrité et ne prend plus la peine de regarder son coach et son entourage entre les points. Les jeux défilent et le match semble toucher à sa fin. Dans la loge, Patrice Dominguez, entraîneur du Français, a soudain une idée. Puisque son joueur ne veut plus l'écouter, il décide alors de lui écrire un mot. Patrice Dominguez prend la première feuille qui lui tombe sous la main (il s'agit d'un carton d'invitation VIP) et griffonne : " On est avec toi. On a confiance. Calme-toi. Prépare tes attaques plus soigneusement et surtout joue ton jeu au filet. On t'embrasse ". Cependant, Patrice Dominguez est dans la loge présidentielle et ne sait pas comment faire passer ce mot à son joueur. A 6/5 dans le troisième set pour Motta, les joueurs changent de côté. Patrice Dominguez demande alors à sa voisine, Béatrice Leeb (femme de l'acteur Michel Leeb) de l'aider et de remettre en cachette le mot à un ramasseur de balle. Evidemment, ceci est totalement interdit par le règlement. Le message arrive incognito dans les mains d'Henri Leconte qui le lit, se lève, se dirige vers la loge et lance à son entraîneur : " Tu ne pouvais pas le dire plus tôt, pauvre con ! ". L'entourage est interloqué mais satisfait. L'électrochoc a eu lieu. Henri Leconte sauve deux balles de mats dans le tie-break du troisième set, avant d'aligner…6/0 6/0 dans les deux derniers sets !

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