Charles-Denis
Bourbaki est un militaire français né à Pau le 22 avril 1816 et mort à
Cambo-les-Bains le 27 septembre 1897.
Il offre ses
services à Léon Gambetta et reçoit le commandement de ce qui va devenir l'armée
du Nord, mais il est destitué le 10 novembre 1870 et transféré à l'armée de la
Loire pour former l'armée de l'Estdestinée à secourir Belfort. À la tête des
troupes hâtivement entraînées et mal équipées de l'armée de l'Est, il tente de
lever le siège de Belfort. Cette opération est obérée par de considérables
problèmes de ravitaillement, en vivres notamment. Après la victoire inexploitée
de Villersexel, elle se conclut par la retraite des Français suite à l'échec de
la bataille d'Héricourt. Après la guerre, certains déplorent le peu de
combativité et l'excès de prudence de Bourbaki qui, à l'image de Bazaine à
Mars-la-Tour, aurait surestimé la puissance de l'adversaire et a contrario
sous-estimé la sienne pour finir par abandonner le combat sans avoir livré
toutes ses forces dans la bataille. Ce point de vue est réfuté par les
officiers de l'entourage du général.
La retraite
de Bourbaki vers Besançon est coupée par d'autres forces allemandes dirigées
par Manteuffel, et cela le contraint à replier son armée vers la frontière
suisse. Ses troupes sont dans la situation la plus déplorable et manquent de
nourriture. Des 150 000 hommes avec qui il était parti, il n'en reste plus que
84 000.
C'est alors
le passage en Suisse aux Verrières (commune proche de Pontarlier-Doubs), mais
aussi à Sainte-Croix et Vallorbe, où l'armée de l'Est est désarmée puis
internée dans les divers cantons de la Confédération, suite à la Convention des
Verrières. Cet épisode dramatique est immortalisé par le peintre Édouard
Castres (voir ci-contre). Bourbaki lui-même, plutôt que de se soumettre à l'humiliation
de la reddition, le26 janvier 1871, délègue ses fonctions au général Clinchant
puis, dans la nuit, se tire une balle dans la tête ; mais la balle, ayant dévié,
ricoche contre son crâne et Bourbaki est miraculeusement sauf. Le général
Clinchant le transporte en Suisse, où il retrouve assez de force pour retourner
en France.
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