dimanche 2 février 2014

Fondation de Carthage

Selon la tradition transmise par les sources littéraires, la cité deQart Hadasht — qu'il faut traduire par « Nouvelle Ville » ou « Capitale Nouvelle » — a été fondée par la reine Élyssa. Fille du roi de Tyr Muttoial ou Bélus II elle s'enfuit de Phénicie lorsque son frère Pygmalion assassine son mari Sychée (aussi appelé Acherbas), grand prêtre de Melgart, pour accéder au pouvoir et surtout lui voler ses richesses. La princesse soustrait les trésors et s'enfuit avec des serviteurs craignant la répression du nouveau souverain. Élyssa, également orthographiée Alissa, est nommée Didon chez les Romains, encore que ce second nom soit présent dans les sources grecques sous la forme Deidô ; l'héroïne aurait été baptisée de ce nom par les populations autochtones, le nom signifiant « l'Errante ».
Après une escale à Chypre, Élyssa s'installe sur les côtes d'Afrique, dans l'actuelle Tunisie, avec d'autres Tyréens, dont certains sont des notables ayant abandonné la ville, et des vierges de Chypre enlevées alors qu'elles devaient s'adonner à la prostitution sacrée. C'est donc un contingent hétéroclite qui serait à l'origine de l'une des plus grandes cités de l'Antiquité. La tradition la plus couramment admise date la fondation de la ville en 814 av. J.-C. Selon les traditions les plus répandues, le roi du pays, Hiarbas ou Iarbas, consentit à leur offrir un territoire « aussi grand que pourrait en recouvrir une peau de bœuf ». Élyssa, en ayant recours à une ruse punique (punica fides) découpa alors la peau en lanières dont elle entoura un territoire suffisant pour y bâtir une citadelle, les arrivants payant un tribut au roitelet local. Ce territoire, appelé Byrsa (« bœuf »), deviendra le centre historique de la cité punique.

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