Mérenptah (ou Mineptah ou Merneptah) est le IVe Pharaon de la XIXème dynastie. Manéthon l'appelle Ammenephthês ou Amenôphath (Africanus) ou Amenôphis (Flavius Josèphe) ou Ammenephthis (Eusebius). Il est le 13e fils de Ramsès II et le 3e de la Reine Isis-Nofret I (Iset-Nofret I). Hourig Sourouzian avance qu'il serait né entre l'an 10 et 17 du règne de son père, soit entre 1269 et 1262. La première date semble plus juste car on sait qu'il monte sur le trône à un âge très avancé, entre 55 et 60 ans, après la disparition de ses frères aînés et une corégence avec son père de 12 ans. Certains spécialistes avancent une date très précise pour sa prise de pouvoir, entre le 26 et 28 Juillet 1213. Le même jour fut également enregistrée une crue du Nil. Mérenptah hérite d'un pays jouissant d'une grande prospérité et au sommet de sa puissance, celle-ci s'exerçant sur un vaste Empire qui, toute la fin du règne de son père, connait la paix. Cependant au décès de ce dernier, des peuples soumis vont profiter de la situation et se rebeller. Ce qui fait que dès le début de son règne, le Pharaon va devoir mener des campagnes militaires, en Nubie et en Libye. Dans cette dernière, en l'an 5, il repousse des envahisseurs venus du Nord, les Peuples de la mer. Une coalition composée : Des Eqwesh, des Lukka, des Shekelesh, des Sherden et des Teresh, plus des Libyens Libous et Mechouech (ou Mâchaouach). Emmenés par un chef Libou du nom de Meryey (ou Méray ou Mériay), qu'ils élisent Roi selon les textes Égyptiens, cette coalition hétéroclite de près de 10.000 hommes, quitte les régions côtières de la Marmarique et envahit le Delta oriental, menaçant Héliopolis et surtout formant une armée en marche vers Memphis. Des villes sont assiégées et de rudes combats dureront près d'un an.
Mérenptah fini par arrêter les envahisseurs à Périré, sur le bord du Delta, lors d'une bataille qui durera plus de six heures, avec de lourdes pertes de part et d'autre. Meryey parvient à s'enfuir laissant derrière lui sa famille et le reste de son armée aux mains des troupes Égyptiennes, cependant il sera rattrapé et capturé. Lors de cette campagne, les Égyptiens récupèrent un butin de guerre important : Bétail, armes, bijoux etc... En 1882 des archéologues ont dégagé la moitié d'une grande stèle à Benha près d'Athribis. Elle est appelée "stèle d'Athribis" et raconte la victoire du Pharaon, en cet an 5, sur les Libyens et les Peuples de la mer. Elle confirme ainsi qu'un mois après avoir eu connaissance d'une mobilisation générale des troupes ennemies sur les frontières occidentales du pays, le Pharaon réussit à les vaincre et à les repousser. Ces faits sont relatés sur de nombreux autres monuments dont : La "stèle de la victoire" (ou stèle de Mérenptah ou stèle d'Israël), découverte dans son temple funéraire à Thèbes et sur un mur à côté du sixième pylône à Karnak, le déroulement de cette campagne est décrit en prose.
La "stèle d'Athribis" se trouve aujourd'hui dans le jardin du musée du Caire. Malgré son état fragmentaire, elle corrobore bien les faits racontés sur les autres monuments et nous informe aussi sur la chronologie précise des évènements. Par contre il faut peut-être ne pas prendre les chiffres du texte pour acquit, car d'après celui-ci Mérenptah aurait fait 9.000 prisonniers et tuer 6.000 soldats (ce qui ferait au minimum une armée de 15.000 hommes ?). Une anecdote cependant intrigue les chercheurs, le récit raconte que les Égyptiens pour être sur du nombre de victimes, coupèrent le pénis de tous les morts ennemi qui étaient non circoncis et les mains de tous ceux circoncis. Les écrits nous précisent que les Eqwesh étaient circoncis, ce qui sème le doute quant à leur origine Grecquejusque là supposée.
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