samedi 1 février 2014

Les copains d'abord

Dans la chanson Brassens fait référence au père peinard.
Le Père Peinard est un journal hebdomadaire anarchiste fondé en 1889 par Emile Pouget.
Sous-titré Réflecs hebdomadaires d'un gniaff à partir du numéro 21, il distille à travers ses articles au ton populaire des attaques en règle contre le système politique et économique de l'époque. Les thèmes abordés sont variés : action directe, antimilitarisme, anticléricalisme, dénonciation de la répression et critiques de la « bourgeoisie » et des « exploiteurs ».
Souvent poursuivi en justice à cause de ses appels à l'action directe, Le Père Peinard voit ses gérants changer régulièrement ceux-ci écopant de peines de prison ou d'amendes, ce qui n'a cependant jamais empêché la publication du journal.
En 1893 sont adoptées les « lois scélérates » visant à interdire toute forme de propagande anarchiste. Le Père Peinard est particulièrement visé. Le dernier numéro de la première série paraît le 21 février 1894.
Pouget se réfugie à Londres, où il entreprend la publication de la « série londonienne » qui comprend huit numéros entre 1894 et 1895. C'est en retournant en France en 1895, après avoir été acquitté, que Pouget relance le journal, d'abord sous le nom de La Sociale, puis en lui redonnant son nom d'origine en octobre 1896. Le dernier numéro de cette deuxième série paraît le 1er mai 1899. La troisième série paraît de janvier à avril 1900. En 1902 paraît l'unique numéro de la quatrième série.
Les textes du Père Peinard ont été réédités en 1976.
Il s'agissait de la lecture préférée de Ravachol. Arrêté dans un café du boulevard Magenta il lança comme derniers mots au garçon de café :
"Mon ami ! Vous devriez lire Le Père Peinard, c'est le journal de ceux qui souffrent, de ceux que le capital exploite."

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