jeudi 17 avril 2014

La bataille de Pont Saint-Louis

La bataille de Pont Saint-Louis est un épisode de la campagne de France de 1940. Elle oppose une section de 9 hommes appartenant au 96e BAF (bataillon alpin français) qui défendent l'accès à un petit poste de douane de Menton à plusieurs milliers de soldats italiens. Pendant une semaine (du 18 au 28 juin), les soldats français résistent héroïquement, ne laissant pas passer les Italiens.
Il n'y eut aucun blessé français alors que les Italiens recensèrent pas moins de 200 morts.
Le 25 juin à l'aube, le FM tire sur un soldat italien venu de l'arrière, quelques hommes et un officier sont eux aussi repoussés avec un mort et deux blessés. Bourgouin observa peu après à la lunette du FM deux officiers l'air décontracté, il reçoit l'ordre de tirer en l'air, tous les Italiens partirent se réfugier. À 8 h 45, Bourgouin aperçoit un drapeau blanc au niveau du virage bientôt suivi de plusieurs sonneries de trompettes, deux soldats sont envoyés à l'avant, agitant la hampe du drapeau. Ces deux hommes sont bientôt suivis par 150 autres soldats, le sous-lieutenant Gros est intrigué par le silence des batteries de cap Martin, il ouvre la partie supérieure de la porte avant de demander qu'un seul officier traverse le pont. Un colonel italien se présente demandant l'arrêt des combats conformément à l'armistice signé. Le sous-lieutenant Charles Gros répond qu'il n'a reçu aucun ordre de cessez-le-feu et qu'il n'a aucune information concernant cet armistice. Il demande au colonel italien de se retirer lui et ses hommes ou il ouvrira le feu, mais les chasseurs alpins indiquent à leur supérieur l'arrivée d'officiers français. Ces derniers apportent l'ordre de cessez-le-feu, le sous-lieutenant Gros reste surpris, les Italiens eux, expriment tout leur honneur envers la belle résistance des chasseurs alpins et demandent l'ouverture de la barrière pour l'évacuation des blessés, Le sous-lieutenant Charles Gros accepte et demande que son unité soit relevée en arme. Ainsi à 18 heures, la garnison du fortin du Pont Saint-Louis se retire vers le cap Martin. Le 27 juin, la barrière est totalement ouverte et le lendemain, le sous-lieutenant Piedfort, de garde, se retire définitivement fermant le fortin à clef. Dans la soirée, le général René Olry, chef de l'Armée des Alpes félicite en personne les défenseurs du fort et remet l'insigne du XVe corps d'armée à Gros. Les 9 défenseurs sont cités à l'ordre de l'armée en ces termes :
Citation de la garnison de l'ouvrage d'avant-poste du Pont Saint-Louis à l'ordre de l'Armée en date du 28 juin 1940 :
« Garnison 1/1/7 (96e BAF)
Sous les ordres du sous-lieutenant Gros Charles, ayant pour mission d'interdire le passage du Pont Saint-Louis et de la route entrant en France et ayant été encerclée peu après le début des hostilités avec l'Italie, a continué à assurer sa mission jusqu'à la signature de l'armistice en infligeant des pertes à l'ennemi. Soumise à un violent bombardement d'artillerie puissante n'a pas failli, bien que pouvant se croire entièrement sacrifiée.
Après l'armistice a continué encore à imposer le respect de sa mission à l'ennemi qui ne pouvait ni ouvrir la barrière coupant la route ni relever le champ de mines antichars, si bien que l'adversaire a admis sa relève par une troupe en armes de même effectif.
Général René Olry 
général commandant l'Armée des Alpes »

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