dimanche 13 avril 2014

Le couteau suisse

À la fin des années 1880, l'armée suisse décida d'acheter un nouveau couteau pliant pour ses soldats, qui devait servir entre autres à manger et à démonter le fusil d'ordonnance (Fusil Schmidt-Rubin). Les outils inclus sur ce modèle sont une lame, un ouvre-boîte, un tournevis plat et un poinçon.
En janvier 1891, l'armée suisse déclare ce couteau bon pour le service, sous le nom "Modèle 1890". Celui-ci a une poignée en bois de chêne noirci (certains ont ensuite été fabriqués en ébène).
Comme, à cette époque, aucune société suisse n'avait la capacité de production nécessaire, les 15 000 premiers couteaux ont été livrés par le fabricant allemand de couteaux Wester & Co. de Solingen en octobre 1891. Déjà, à la fin de 1891, la compagnie Karl Elsener à Ibach dans le canton de Schwyz, qui deviendra par la suiteVictorinox, a pris le relais. De nombreux autres fabricants de couteaux d'Allemagne et de Suisse ont fabriqué ces couteaux et les modèles suivants, y compris la firme créée en 1893 à Delémont sous le nom de Paul Boéchat & Cie, et qui deviendra plus tard Wenger SA.
Depuis son lancement en 1891, le couteau de l'armée suisse a été adapté à plusieurs reprises. Il existe cinq modèles différents, le numéro de modèle correspond à son année d'introduction. Ce sont des modèles des années 1890, 1908, 1951, 1961, et finalement le couteau de soldat 08. Les différents modèles ont également été partiellement révisés et existent donc en différentes versions. Depuis le modèle 1961, les sociétés Victorinox et Wenger sont officiellement les seuls fabricants du couteau suisse.
Jusque dans les années 1990, les couteaux remis aux militaires suisses portent un poinçon avec les lettres KMV (Abréviation de Kriegsmaterialverwaltung, Intendance du matériel de guerre en Français).
En 2005, Wenger a été racheté par son concurrent Victorinox, suite à des difficultés financières depuis 2001, mais a continué comme marque distincte. Selon Victorinox, ce rachat avait pour but d'empêcher une reprise par des investisseurs étrangers, qui aurait pu ternir la réputation du couteau suisse.

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