Le point d'ironie (؟)
est un signe de ponctuation qui se place à la fin d'une phrase pour indiquer
que celle-ci doit être prise au second degré.
Le 11 octobre 1841, Marcellin Jobard, propriétaire du
journal Le Courrier belge, utilise dans un de ses articles un signe typographique
de son invention, en forme de pique, qu'il appelle « point d'ironie ». L'année
suivante, dans le second tome de son Rapport sur l'exposition de 1839.
Industrie française, il publie Des lacunes de la typographie, où il propose
plusieurs signes typographiques émotionnels supplémentaires.
Ce signe (Caractère de l'ironie.) a été proposé par le poète
français Alcanter de Brahm (alias Marcel Bernhardt) à la fin du xixe siècle. Il
fut par la suite repris par Hervé Bazin dans son livrePlumons l'oiseau (1966),
où l'auteur propose aussi d'autres nouveaux signes de ponctuation. Il a été
remis à l'honneur par Agnès b. en 1997 dans son périodique d'art Point
d'ironie. Dès 1900, Alphonse Allais « prie le lecteur de poser d'ores et déjà
le point d'ironie si ingénieusement préconisé par notre maître Alcanter de
Brahm ».
Jean Méron présente dans une de ses études3 les différentes
références au point d'ironie. Il recense quatre graphies différentes.
La fondation Collectieve Propaganda van het Nederlandse Boek
(Propagande collective pour le Livre néerlandais), en abrégé CPNB, a présenté
une version moderne du point d'ironie, dans trois polices spécifiques : Cardo
Irony, Century Catalogue Irony et Share Irony.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire