lundi 1 septembre 2014

Transfusion sanguine

La transfusion sanguine, qui consiste à injecter du sang par perfusion intraveineuse, est décrite dans des traités de médecine dès l'Antiquité. Des textes mentionnent cette pratique chez les Egyptiens et à l'époque romaine.
L'une des premières transfusions aurait été réalisée en 1492 sur le pape Innocent VIII. Ses médecins lui auraient transfusé le sang de trois jeunes garçons, mais le pape serait mort trois jours plus tard et les enfants n'auraient pas survécu à la saignée.             
On attribue toutefois l'invention de la transfusion sanguine au médecin français Jean-Baptiste Denis.
Le 15 juin 1667, ce médecin transfusa du sang de mouton à un jeune homme de 15 ans souffrant de fièvre. L'opération se solda par la mort du patient.
Après plusieurs autres tentatives fatales, la transfusion de sang fut finalement interdite dans plusieurs pays comme la France et l'Angleterre. En 1675, le Parlement de Paris limita cette pratique à l'expérimentation animale et interdit toute transfusion chez l'homme.
Il fallut attendre plus d'un siècle pour que cette technique soit réutilisée en médecine.
A partir du XIXe siècle, le sang des animaux n'est plus utilisé pour les transfusions.
Suite à de nombreux décès, le médecin anglais James Blundell souligne la nécessité de n'utiliser que du sang humain pour la transfusion sanguine.
Les premières transfusions de sang d'humain à humain ont été réalisées en 1818 sur des femmes affaiblies par les pertes de sang après l'accouchement. A l'époque, le nombre de décès reste important car les médecins ignorent l'existence des groupes sanguins (système ABO et facteur rhésus).
En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l'existence des groupes sanguins en comparant le sang de différents patients. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.
Dès lors, la transfusion de sang devient plus sûre. Elle est pratiquée pour la première fois à grande échelle sur les blessés pendant la Première guerre mondiale.
Le 16 octobre 1914 à l'hôpital de Biarritz eu lieu la première transfusion sanguine directe (de bras à bras) de la 1ère guerre mondiale. Bien que la découverte de Landsteiner ne soit pas encore mise en application, cette transfusion se révéla une réussite et le soldat Isidore COLAS, un breton en convalescence à la suite d'une blessure à la jambe a sauvé, par le don de son sang, le Caporal Henri LEGRAIN du 45ème d'Infanterie, arrivé exsangue du Front. Chance inouïe, leurs deux groupes sanguins devaient être compatibles.

En 1940, Karl Landsteiner et son compatriote Wiener découvrent ensemble le facteur rhésus ce qui améliore encore la compatibilité des transfusions.

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