lundi 1 septembre 2014

Titanic

L'épave est coupée en deux principaux morceaux séparés d'environ 600 mètres l'un de l'autre. Contrairement à ce que l'on pensait avant sa découverte (une croyance illustrée par le rapport d'enquête consécutif au naufrage), le navire n'a donc pas coulé en un seul morceau, mais en deux, après s’être brisé entre la deuxième et la troisième cheminée. Outre la partie avant et la partie arrière ainsi que cinq gros morceaux de coque et de superstructures, elle s'est éparpillée en plusieurs morceaux sur un périmètre d'environ 1 500 mètres par 900. La partie arrière qui a implosé à la suite du violent impact sur le sol mais aussi à cause de la longue descente se trouve en plus mauvais état que la proue et est méconnaissable et difficilement explorable, mais celle-ci ne s'en trouve pas moins détériorée par les expéditions à répétition. La poupe présente néanmoins deux intérêts majeurs : les hélices latérales sont visibles, ainsi que les deux machines alternatives. Sur la partie avant, le toit du gymnase et le nid-de-pie ont tous deux disparus avec la dégradation progressive de l'épave.


En 25 ans, l'épave s'est beaucoup détériorée à cause de nombreux facteurs humains et naturels. Robert Ballard qui avait découvert l'épave en a constaté la dégradation rapide. Entre 1986 et 2004, sa structure s'est fragilisée et l'acier a été rongé par une bactérie récemment baptisée Halomonas titanicæ. Descendu sur le site lors de l'expédition de 1986, Robert Ballard est revenu sur les lieux lors d'une nouvelle expédition en 2004 dont il a tiré un constat des plus inquiétants sur l'état de l'épave. La structure de la proue est devenue instable dans un milieu sous-marin rude et hostile à toute construction faite de la main de l'homme. Les chercheurs ont estimé que l'épave pouvait s'effondrer sur elle-même dans les décennies à venir mais personne ne peut prédire à quel moment. Le milieu naturel n'est pas la seule cause. Les expéditions nombreuses depuis 1985 ont laissé des traces de pollutions qui ont favorisé la prolifération des bactéries appelées rusticles.

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