En 1966, Mohamed Ali refuse de servir dans l'armée
américaine engagée dans la guerre du Viêt Nam et devient objecteur de
conscience argumentant qu'il n'a « rien contre le Viêt-cong » et qu'« aucun
Vietnamien ne m'a jamais traité de nègre » (dans le film qui lui rend hommage,
avec l'acteur Will Smith, la traduction en français est : « aucun Viêt-cong ne
m'a jamais traité de sale nègre. »). Le 28 avril 1967, il refuse symboliquement
l'incorporation dans un centre de recrutement. Le 8 mai, il passe en justice.
Le 20 juin, il est condamné à une amende de 10 000 dollars et à 5 ans
d'emprisonnement, il perd sa licence de boxe et son titre. Ali fait appel, il
n'ira pas en prison, mais aura des problèmes financiers jusqu'à ce que son
affaire soit résolue par la Cour suprême en 1971.
Les prises de position d'Ali contre le service militaire ou
sa conversion à l'Islam le transforment d'un champion fier, mais populaire en
l'une des personnalités les plus connues et controversées de son époque. Ses
apparitions publiques aux côtés des leaders de la Nation of Islam Elijah
Muhammad et de Malcolm X ainsi que ses déclarations d'allégeance à leur cause
au moment où l'opinion américaine les considère avec circonspection, quand ce
n'est pas avec hostilité, font également d'Ali une cible d'indignation et de
suspicion. Il paraît même parfois provoquer de telles réactions en soutenant
des opinions allant du support aux droits civiques jusqu'au soutien sans
réserve à la lutte contre la ségrégation raciale.
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