lundi 1 septembre 2014

Le vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya

LLe 12 octobre 1972, un Fairchild FH-227 de la Force aérienne uruguayenne quitta l'aéroport international de Carrasco à Montevideo en Uruguay pour rejoindre Santiago au Chili. À son bord se trouvaient principalement des étudiants et des membres de l'équipe de rugby à XV Old Christians de Montevideo qui devait disputer un match au Chili. L'avion se posa pour une nuit à Mendoza en Argentine à cause des conditions climatiques difficiles. Le lendemain, le pilote de l'appareil, le colonel Julio Ferradas, choisit de traverser la cordillère des Andes au passage du Planchón, plus au sud. Une fois traversé, l'avion reprendrait cap au nord pour rejoindre Santiago. Croyant avoir franchi entièrement le passage dans les nuages, le pilote avertit la tour de contrôle de Santiago qu'il se trouvait au-dessus de Curicó et amorça sa descente. La navigation à l'estime du pilote était cependant fausse : la vitesse de l'avion était plus faible à cause du vent de face et le temps habituel de la traversée fut rallongé. L'avion descendit trop tôt et percuta un premier pic qui arracha l'aile droite ; celle-ci fut projetée vers l'arrière et emporta la dérive, ce qui laissa un trou béant dans l'empennage. L'aile gauche fut à son tour arrachée lors d'une collision avec un second sommet et le fuselage s'écrasa sur un glacier à 3 600 m d'altitude dans une zone reculée du département de Malargüe à proximité de la frontière entre le Chili et l'Argentine.
Les survivants, bloqués dans le froid et la neige, apprirent par un poste de radio portatif, que les opérations de recherche avaient été abandonnées huit jours après l'accident car l'avion, de couleur blanche, était jugé indiscernable dans la neige. Ayant épuisé leurs maigres réserves de nourriture, ils décidèrent de manger les corps des morts qui avaient été préservés par le froid. Le 29 octobre, une avalanche recouvrit totalement l'avion qui servait d'abri contre le froid et le vent et fit huit nouvelles victimes. Dès les premiers jours, certains avaient proposé de partir à la recherche des secours et des expéditions limitées furent organisées autour de l'appareil mais l'altitude, le froid, la malnutrition et la cécité des neiges empêchèrent toute entreprise de grande ampleur. Il fut finalement décidé qu'un petit groupe parte chercher les secours avec les vêtements les plus chauds et les plus grandes rations de nourriture. Après plusieurs tentatives infructueuses, Fernando Parrado et Roberto Canessa parvinrent à franchir la chaîne montagneuse se trouvant à l'ouest du site de l’écrasement puis à descendre dans la vallée du Rio Azufre. Dix jours après leur départ, ils rencontrèrent un huaso appelé Sergio Catalán qui alerta les autorités. Le 22 décembre, deux hélicoptères de l'armée, guidés par Parrado, rejoignirent le lieu de l'accident mais ne purent secourir que la moitié des 16 survivants en raison du mauvais temps. Les autres furent récupérés le lendemain matin et hospitalisés à Santiago afin de les soigner pour gelures, malnutrition, déshydratation, scorbut et mal aigu des montagnes. Les secours retournèrent finalement sur place avec un prêtre pour inhumer les corps à 80 m de l'avion dont les restes furent incendiés.

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