lundi 29 décembre 2014

Wouter Basson

Wouter Basson (surnommé « Docteur La Mort ») est un cardiologue sud-africain né le 6 juillet 1950. Il travailla pour les services secrets sud-africains dans les années 1970 et 1980 en tant que chef de du programme bactériologique et chimique.
Il officia dans le corps médical de l'armée sud-africaine en tant que général de brigade et fut chargé de collecter des informations sur les expériences chimiques et biologiques des pays étrangers.
L'État sud-africain craint à cette époque le « red-black danger » (guérillas noirs marxistes). En 1977, le docteur J.P. de Villiers, chef de l'unité de « défense chimique » du Council for Scientific and Industrial Research, publie un article qui affirme que selon les textes du protocole de Genève concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologique, l'utilisation de telles armes par un gouvernement à l'intérieur de son pays n'est pas interdite. En 1981, Basson est le médecin personnel du président Pieter Botha quand il est nommé, avec le grade de lieutenant-colonel, chef du « Project Coast » chargé de développer des armes bactériologiques et chimiques et que l'état-major de l'armée sud-africaine présente comme un « programme défensif » lancé secrètement par le général Constand Viljoen, fondateur du Front de la liberté.

Avec un budget de 10 millions de dollars, il peut à travers ce « Project Coast » recruter plus de 200 scientifiques et créer des laboratoires sous forme de sociétés écrans, tels les Roodeplaat Research Laboratories. Il est chargé par le Bureau de coopération civile (CCB Civil Cooperation Bureau, unité secrète des Forces spéciales) de mettre au point des armes chimiques pour mettre hors d'état de nuire des militants anti-apartheid. Le but de ses recherches n'en reste pas moins de trouver un moyen chimique pour endiguer la montée en puissance démographique des noirs (stérilisation des femmes noires par un vaccin et développement de bactérie pour rendre malade ces populations). Il est ainsi impliqué dans plusieurs attaques et assassinats de militants anti-apartheid. Plus d'une tonne deméthaqualone lui est ainsi fournie par l'armée. Il concocte plusieurs dizaines d'armes mortelles (ses « dirty tricks » ou jeux sournois) à base de poison comme de l'anthrax dans des cigarettes ou des enveloppes, du cyanure de potassium dans des cigares ou chocolats, du botulinum dans le lait, des tournevis et des parapluies empoisonnés ou du paraboxon dans le whisky, de nombreux aliments au thallium.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire