Wouter Basson (surnommé « Docteur La Mort ») est un
cardiologue sud-africain né le 6 juillet 1950. Il travailla pour les services
secrets sud-africains dans les années 1970 et 1980 en tant que chef de du
programme bactériologique et chimique.
Il officia dans le corps médical de l'armée sud-africaine en
tant que général de brigade et fut chargé de collecter des informations sur les
expériences chimiques et biologiques des pays étrangers.
L'État sud-africain craint à cette époque le « red-black
danger » (guérillas noirs marxistes). En 1977, le docteur J.P. de Villiers,
chef de l'unité de « défense chimique » du Council for Scientific and
Industrial Research, publie un article qui affirme que selon les textes du
protocole de Genève concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz
asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologique, l'utilisation
de telles armes par un gouvernement à l'intérieur de son pays n'est pas
interdite. En 1981, Basson est le médecin personnel du président Pieter Botha
quand il est nommé, avec le grade de lieutenant-colonel, chef du « Project
Coast » chargé de développer des armes bactériologiques et chimiques et que l'état-major
de l'armée sud-africaine présente comme un « programme défensif » lancé
secrètement par le général Constand Viljoen, fondateur du Front de la liberté.
Avec un budget de 10 millions de dollars, il peut à travers
ce « Project Coast » recruter plus de 200 scientifiques et créer des
laboratoires sous forme de sociétés écrans, tels les Roodeplaat Research
Laboratories. Il est chargé par le Bureau de coopération civile (CCB Civil
Cooperation Bureau, unité secrète des Forces spéciales) de mettre au point des
armes chimiques pour mettre hors d'état de nuire des militants anti-apartheid.
Le but de ses recherches n'en reste pas moins de trouver un moyen chimique pour
endiguer la montée en puissance démographique des noirs (stérilisation des
femmes noires par un vaccin et développement de bactérie pour rendre malade ces
populations). Il est ainsi impliqué dans plusieurs attaques et assassinats de
militants anti-apartheid. Plus d'une tonne deméthaqualone lui est ainsi fournie
par l'armée. Il concocte plusieurs dizaines d'armes mortelles (ses « dirty
tricks » ou jeux sournois) à base de poison comme de l'anthrax dans des
cigarettes ou des enveloppes, du cyanure de potassium dans des cigares ou
chocolats, du botulinum dans le lait, des tournevis et des parapluies
empoisonnés ou du paraboxon dans le whisky, de nombreux aliments au thallium.
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