La Garde corse était
une unité militaire du Pape à l'époque des États de l'Église.
L'origine de la
présence d'une garde corse pour assurer la sécurité du pape est peu documentée.
On fait remonter l'entrée de Corses au service du souverain pontife au xive
siècle. La Corse constituait en effet l'un des territoires lombards à l'origine
des États pontificaux, concédés au pape Étienne II par Pépin le Bref en vertu
de la prétendue donation de Constantin, même si Pise puis Gênes avaient de
fait, depuis longtemps, la haute main sur l'île.
Cette garde sera
dissoute en 1664 à la suite de l'Affaire de la garde corse. En effet
l'ambassadeur de France, le duc Charles III de Créquy, avait été pris
violemment à partie par des gardes corses, alors qu'il se trouvait à Rome pour
arbitrer un conflit entre ces derniers et le cardinal Rinaldo d'Este. En
réparation de la mort d'un des pages de l'ambassadeur, tué pendant la rixe, Louis
XIV exigea du pape Alexandre VII la dissolution de la garde corse sous peine
d'annexer les états d'Avignon à la couronne de France. Le pape dut s'incliner :
il accepta de dissoudre la garde, d'envoyer une partie de ses membres aux
galères et de régler une somme d'argent en dédommagement de la mort du page.
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