dimanche 18 mai 2014

Le vol du musée Isabella Stewart Gardner

Le 18 mars 1990, le musée Isabella Stewart Gardner est victime d\'un vol de tableau sans précédent.

Deux hommes déguisés en policiers - dont l\'identité n\'a pas été rendue publique - s\'étaient introduits peu après minuit dans le musée fermé. Après avoir neutralisé les gardiens, ils s\'étaient emparés des 13 oeuvres d\'art dont trois Rembrandt, un Vermeer (auquel seulement 34 oeuvres sont attribuées avec certitude dans le monde), trois dessins de Degas et \"Chez Tortoni\" de Manet.

Pour entrer, ils avaient d\'abord affirmé être là en réponse à un appel, et l\'un des gardiens leur avait ouvert la porte. Ils avaient ensuite sommé ce dernier de quitter son bureau, assurant qu\'il était l\'objet d\'un mandat d\'arrêt. Le gardien s\'était exécuté, s\'éloignant ainsi du signal d\'alarme. Les deux cambrioleurs lui avaient alors demandé d\'appeler son collègue, ce qu\'il avait fait. Les cambrioleurs les avaient ensuite menottés et enfermés dans une cave, pieds et poings liés, attachés à des tuyaux. Le cambriolage avait été découvert le lendemain matin.
Après des années de mystère, le FBI a annoncé avoir \"identifié les auteurs, qui sont des membres d\'une organisation criminelle avec une base dans les Etats Mid-Atlantic (New York, New Jersey et Pennsylvanie) et la Nouvelle-Angleterre\". \"Durant les années ayant suivi le vol, les oeuvres ont été transportées dans le Connecticut et la région de Philadelphie\" où \"certaines ont été proposées à la vente\" il y a environ dix ans, a précisé un responsable du FBI, Richard DesLauriers, lors d\'une conférence de presse.

Mais tout en insistant sur \"les progrès significatifs\" de l\'enquête, il a concédé que le FBI en avait depuis perdu la trace. Les auteurs du cambriolage peuvent quant à eux dormir tranquilles. \"Il a eu lieu il y a 23 ans, il y a prescription\", a reconnu le procureur fédéral Carmen Ortiz lors de la même conférence de presse, évoquant également la possibilité d\'une \"immunité\" pour ceux qui aideraient à retrouver les toiles.

Dans le cadre d\'une nouvelle campagne de sensibilisation, relayée par les réseaux sociaux avec les photos des oeuvres, DesLauriers a rappelé que le musée offrait également 5 millions de dollars pour quiconque permettrait de les retrouver \"en bon état\". \"Vous n\'avez pas à nous remettre les peintures pour pouvoir espérer toucher la récompense\", a souligné le responsable de la sécurité du musée, Anthony Amore.

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