vendredi 9 mai 2014

Ceslaw Bojarski

Ceslaw (Czesław) Bojarski, né le 10 octobre 1912, décédé le 2 mai 2003, est un faussaire français d'origine polonaise. Il devient célèbre dans les années 1960 pour avoir contrefait des billets de banque de 100 nouveaux francs Bonaparte avec une extrême fidélité, ce qui lui vaut en cette occasion le surnom de « Cézanne de la fausse monnaie ».
Son histoire inspire un film intitulé Le Jardinier d'Argenteuil. Ce film n'est cependant pas, à proprement parler, une biographie relatant des faits authentiques, mais plutôt une comédie s'inspirant de ce qu'on a appelé l'« affaire Bojarski », et de la capacité du faussaire du même nom à reproduire, sans complicité aucune et avec des moyens de base sommaires dans le sous-sol de sa maison de Montgeron, des faux-billets de banque quasiment impossibles à différencier de la monnaie authentique.
Il est arrêté par des policiers de l'Office central de répression de la fausse monnaie dans son pavillon de Montgeron le 17 janvier 1964, quelques heures seulement après avoir été dénoncé par deux hommes (Alexis Chouvaloff et Antoine Dowgrierd), avec lesquels il s'était résigné à s'associer peu de temps auparavant parce qu'il ne pouvait plus simultanément produire des faux billets et les écouler. Ayant vendu pour 62,50 F pièce un lot de ses 100 F Bonaparte à son ami et compatriote Antoine, le beau-frère de cet homme Alexis Chouvaloff avait naïvement acheté des bons du Trésor à la poste avec ses fausses coupures. Ayant reproduit cet achat dans une poste du 17e arrondissement le 10 décembre 1963, il est alors repéré par la police qui interpelle le 17 janvier 1964 les deux hommes en possession de faux billets et de bons du Trésor portant des numéros correspondants à ceux achetés avec les faux billets de la fameuse liasse. La perquisition à Montgeron met à jour uniquement un coffre-fort contenant 72 millions de francs en vrais bons du trésor mais aucune trace de faux billets, jusqu'à ce qu'un inspecteur renverse maladroitement un verre d'eau, l'écoulement du liquide révélant un atelier clandestin dissimulé en sous-sol. Bojarski est condamné à 20 ans d'emprisonnement et est incarcéré à la prison de la Santé ; une lourde peine pour un délit de ce type à cette époque qui prévoit jusqu'à la perpétuité mais totalement conforme à ce que prévoyait le Code pénal. Ses deux complices Chouvaloff et Dowgrierd sont exemptés de peine pour l'avoir dénoncé. Il bénéficie d'une remise de peine pour bonne conduite après 13 années d'incarcération. En 1978, Bojarski et son épouse qui occupent un modeste studio à Évry sont en vacances dans le Massif central. Une fuite d'eau dans leur studio oblige les pompiers à intervenir, ces derniers en déplaçant la cuisinière découvrent 10 lingots d'or et 797 louis d'or. Le procès de Bojarski en 1980 aboutit à la confiscation de ses biens.

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